Comment fonctionnent les pensions alimentaires? Que faut-il savoir quand on est liquidateur d’une succession? Quels sont nos recours quand nos bagages sont introuvables après un vol d’avion? On a tous des questions à un moment ou à un autre sur nos droits et nos devoirs légaux. Et ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Heureusement, le Centre de justice de proximité de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CJPGÎM) est là pour nous aider à y voir plus clair. Comment? On a rencontré sa directrice générale, Me Maude Lapointe, pour le découvrir.

Un Centre de justice de proximité, qu’est-ce que c’est?

«Où est-ce qu’on peut avoir accès à un avocat ou une avocate gratuitement de nos jours?», questionne Me Lapointe. La réponse? Au Centre de justice de proximité, nous explique-t-elle. «On est un organisme sans but lucratif. Notre mission première, c’est de promouvoir l’accès à la justice et la participation des personnes dans leur vie juridique. Cette participation-là, on la favorise par nos services d’information juridique, nos séances d’information, et on va également soutenir et orienter les personnes vers les bonnes ressources, vers les bons outils», poursuit-elle.

Dans quelles situations peut-on avoir accès aux services?

Il faut le souligner, le CJPGÎM offre de l’information tout à fait gratuitement aux personnes qui habitent la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, et ce, peu importe leur revenu. Habiter dans la région, c’est le seul critère d’accès, comme nous l’indique Me Lapointe. Elle précise d’ailleurs que presque toutes les régions du Québec ont leur propre Centre de justice de proximité. Les personnes majeures, mineures et même les intervenants et intervenantes peuvent avoir accès aux services confidentiels offerts par l’organisme. Mais plus concrètement, en quoi consistent ces services-là?

De l’information, du soutien et de l’orientation

«On offre de l’information juridique personnalisée à la situation de la personne. Attention: ce n’est pas du conseil juridique, ce n’est pas la même chose. On donne de l’information pertinente pour la personne, mais, on ne va pas pouvoir lui dire par exemple: vous avez des bonnes chances de gagner votre dossier, ou rédiger des documents pour elle. On reste dans l’information, dans la présentation de toutes les options possibles, mais on n’ira pas dans le conseil ni la représentation», souligne la directrice générale.

Au CJPGÎM, tous les sujets juridiques peuvent être abordés. Mais dans quels domaines les hommes posent-ils le plus de questions? «On a beaucoup de questions en matière de droit du logement, mais aussi en droit de la famille: donc tout ce qui est séparation, garde d’enfants, pension alimentaire. On a également les droits des successions. Ce sont les grands domaines, mais ce n’est pas limité», précise Me Lapointe.

Des séances d’information

Il y a également un autre type de services que propose le CJPGÎM. «On offre des séances d’information dans des organismes qui nous en font la demande. On se déplace partout en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine pour offrir ces séances d’information et il n’y a pas de frais associés à ça pour les organismes. Il y a plusieurs sujets qui sont couverts. Pour en donner quelques exemples: il y a les mandats de protection, les testaments, le droit du logement, les conjoints de fait», énumère Me Lapointe. Vous avez d’ailleurs peut-être déjà remarqué la mention de ces séances d’informations sur la page Facebook et Instagram du CJPGÎM. Dans bien des cas, il est possible de vous inscrire à ces séances en communiquant avec les organismes partenaires.

Ça fonctionne comment?

À l’extérieur des séances d’information, comment avoir accès aux services du Centre de justice de proximité de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine? C’est simple. Il suffit d’appeler (418 689-1505 ou 1 844 689-1505) pour vous inscrire à la liste de retour d’appels. Il est aussi possible de prendre un rendez-vous pour planifier une rencontre aux bureaux du Centre de justice de proximité à Chandler ou aux Îles-de-la-Madeleine.

Il faut savoir que le respect, l’empathie, l’ouverture d’esprit et l’impartialité font partie des valeurs du Centre de justice de proximité. «C’est un droit très humain quand on travaille dans le milieu communautaire», explique Me Lapointe.  D’ailleurs, «l’équipe prend toujours le temps d’écouter les gens. Puis, il n’y a pas de nombre limite d’appels par année par personne. Aussi longtemps que la personne a des questions pertinentes et qu’elle chemine, on va continuer de répondre puis lui donner l’information», poursuit la directrice générale.

Mieux connaître nos droits: pour favoriser notre bien-être

Pourquoi le travail du CJPGÎM est si utile? C’est qu’il est là pour nous aider à mieux comprendre nos droits et nos responsabilités. On peut même dire que cet organisme, membre de la Table de concertation sur les réalités masculines GÎM, favorise, d’une certaine façon, notre mieux-être.

«C’est vraiment important de connaître ses droits pour être capable de prendre des décisions éclairées lorsqu’on se retrouve vis-à-vis un choix. En fait, ça permet justement d’avoir de bons outils, une autonomie, d’être capable de réfléchir à quelle est la meilleure option pour soi, mais également de connaître nos responsabilités. Ça nous permet aussi de savoir comment se comporter dans la vie de tous les jours ou de savoir quel est l’impact d’une décision que je prends. Ça favorise le mieux vivre ensemble, je dirais», mentionne Me Lapointe.

Une astuce pour s’outiller

Pour finir, on a demandé à Me Lapointe si elle avait un conseil à nous proposer pour savoir quoi faire devant une situation en lien avec nos droits, telle qu’un conflit avec un voisin, par exemple. «Quand on vit un conflit ou une situation et qu’on n’est pas certain de la décision qu’on devrait prendre, il est important de prendre un peu de recul, puis de nous appeler. Il ne vaut mieux pas prendre de décision sur le coup, mais plutôt toujours dire: je vais vérifier. C’est quoi mes droits? C’est quoi mes obligations? Puis de prendre ce pas de recul là avant de prendre une décision qui pourrait avoir un impact. C’est souvent ça qu’on dit aux gens qui viennent chercher de l’information chez nous. Avant d’aller cogner chez ton voisin qui a pelleté la neige chez toi, prends un peu de recul, vérifie tes droits et tes obligations puis arrive calmement», répond-elle.

Un impact positif pour tout le monde

Quoi conclure de tout ça? Que lorsqu’on a des questions d’ordre juridique, on a tout avantage à avoir recours au CJPGÎM. Ça peut être un réel coup de pouce pour nous aider à prendre de meilleures décisions, nous aiguiller devant des situations qui nous laisse devant plusieurs questions. Pourquoi s’en priver?

Pour en savoir plus sur le Centre de justice de proximité de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine visitez son site Web.